Chers amis, cari amici, queridos amigos, liebe freunde, dear friends,
Partir
c'est toujours une adventure: on connait qui et ce qu'on laisse, mais
on ne sait pas ce qui nous attend.
Quand
je suis parti en Erasmus, je ne savait pas comment ma vie se
passerait ici, maintenant que je vais rentrer dans deux jours je
n'arrive pas à immaginer comment sera ma vie sans vous.
Après
cinq mois le moment est arrivé: le moment qu'en janvier j'ésperais
qu'il arriverait bientot, le moment qu'en mai je voulais qu'il
n'arrive jamais.
Je
vais vous parler comme s'il s'agissait d'un ADIEU, mais j'ai la
grande éspoir qu'il ne s'agit que d'un A BIENTOT!!
Nous
avons passé ensemble ces 5 mois qui... bah... sont très difficiles
à décrire. Ils sont TROP pour etre décrits.
5
mois pendant lesquels on a découvert d'etre plus sociales, plus
sympas, plus forts, plus fragiles, plus mélancoliques qu'on pensait.
5
mois durant lesquels milliers d'émotions différentes se sont
mélangées et confondues entre elles.
5
mois dans lesquels on a profité de croissants, baguettes, pains au
chocolat...et de PARIS.
5
mois pendant lesquels les rues, les histoires, les visages de nos
villes nous sont manqués.
Pour
ces 5 mois, je vous remercie.
J'ai
fait une petite expérience avant d'écrire cette lettre: j'ai
regardé sur Facebook vos photos avant d'arriver à Paris. En effet,
je sais vraiment peu de vos vies.
Je
le regrette: j'aurais voulu vous connaitre tous mieux, j'aurais voulu
connaitre les histoires qui vous ont amené à etre ceux qui vous
etes aujourd'hui ou qui vous ont induit à partir.
De
beaucoup d'entre vous je ne connait pas bien le passé, mais j'en ai
connu le PRESENT. Et j'ai connu le présent des gens fanastiques,
courageux (car il faut avoir du courage pour partir à Paris 13!!!),
assoiffés de vie, avides de connaitre le monde, de faire de
nouvelles amitiés, desireux de s'offrir des instants uniques,
destinés à devenir inoubliables souvenirs.
J'ai
connu le présent de personnes qui m'ont donné un peu d'éspoir et
de confiance dans l'humanité.
J'ai
connu le prèsent de personnes avec lesquelles je veux partager
encore quelque (petit ou grand) moment de FUTUR.
Bien
que l'Italie et Brescia me soient manquées (parfois beaucoup :D ),
je sais déjà que après ce seront la France, Paris, les apéros sur
le canal St Martin, le Picon, nos conversations en Français-Erasmus
qui vont me manquer. Meme le tram et la Gare du Nord... peut-etre St
Denis et Villetaneuse aussi. PEUT-ETRE.
Et
il est sur que vous allez me manquer beaucoup, vous qui etes devenus
ma famille adoptive.
Donc...
je vous salue et je vous remercie. Je vous souhaite de tout coeur que
vous puissiez etre heureux, que vos reves les plus grands se
réalisent, que vous receviez la Caf avant que votre compte français
soit fermé.
Tout
cela dit, un grand calin à tous!
Et
si vous passez par l'Italie, meme dans quelques années, appelez-moi:
il sera chouette de se retrouver!!!
Tout
le monde le sait: Paris est la ville de l'amour. Qu'est-ce qu'il y a
de plus romantique (et clichet) qu'un coucher du soleil qui teinte de rose les
eaux de la Seine et colorie le ciel derrière la Tour Eiffel?
Et
si Paris est la ville de l'amour, bah alors le français est la
langue de l'amour.
Ti
amo, Te quiero,
I love you, Ich
liebe dich... aucun entre eux ne
fait le meme effet que Je t'aime, trois
mots qui t'obligent à bouger la bouche comme un fleur qui éclôt.
On
nous a expliqué qu' il faut utiliser ces mots avec parcimonie, que
“Je t'aime” est une phrase que l'on prend au sérieux. On ne
peut la dire que si l'on y croit vraiment. Ou si l'on est de très bons
acteurs.
A
qui on peut la dire? A notre copain/copine ou petit(e)-ami(e) ou
fiancé(e) (mais dans ce dernier cas la chose est vraiment sérieuse:
on a déjà une bague au doigt).
Voilà:
petit problème de la langue française. Copain veut dire aussi “ami”
(ami tout simple, ami d'infance, sans bénéfits...), donc pour un
non-francophone des situations d'incertitude peuvent se créer: par
exemple, un locuteur natif pourrait penser que vous etes en train de
faire coming-out, mais ce
n'est pas le cas.
Et
attention, car l'amitié aussi a une gradation: on part de POTE
(niveau plus bas), en passant par COPAIN jusqu'à arriver à AMI
(très intime).
Paris
est la ville de l'amour, le français est la langue de l'amour, les
Français... est-ce qu'ils sont le peuple de l'amour?
Je
ne sait pas. Je ne peux m'exprimer.
Il
est sur qu'ils sont le peuple des BISOUS. Pas seulement parce qu'ils
ont inventé le très celèbre bisou à la française, mais aussi
parce qu'ils aiment bien “faire la bise” et dire bonjour à coup
de mâchoire.
Il
ne s'agit pas seulement d'une chose des filles. Non, non! La bise est
très utilisée aussi entre
garçons
(amis, qui se connaissent bien).
Mais
attention à la langue (l'idiome)! Donner un bisou c'est EMBRASSER, l'italien
“abbracciare” on le traduit par “caliner”. BAISER on ne le
dit pas. Ou mieux, on peut le dire, mais on accepte le risque qu'une
baffe arrive tout de suite!
Tutti lo sanno: Parigi è la città dell'amore. Cosa c'è di più
romantico (e clichet) di un tramonto che tinge di rosa le
acque della Senna e colora il cielo dietro la Tour Eiffel?
Et
si Paris est la ville de l'amour, bah alors le français est la
langue de l'amour.
Ti
amo, Te quiero, I love you, Ich liebe dich...
nessuno fra questi fa lo stesso effetto di Je t'aime,
di queste tre parole che per dirle ti costringono ad imitare con la
bocca lo sbocciare di un fiore.
Ci
è stato spiegato subito che queste parole vanno usate con
parsimonia, che Je t'aime è una frase che viene presa molto sul
serio. Puoi dirlo solo se ci credi davvero. O se sei molto bravo a
fingere.
E
a chi puoi dirla? Bé, alla tua copain/copine o petit(e)-ami(e) o
fiancé(e) (ma qui la cosa si fa davvero seria e abbiamo già un anello al dito).
Ecco:
piccolo problema con la lingua francese. Copain vuol dire anche amico
(amico semplice, d'infanzia, senza benefits...), quindi per un non
francofono si possono creare delle situazioni di incertezza nelle
quali l'interlocutore madrelingua può pensare che tu abbia fatto
coming-out, quando invece volevi dire altro.
E
attenzione perché anche l'amicizia è graduata: si va da pote
(livello più basso), a copain, fino ad arrivare ad ami (legame più
intimo)
Parigi
è la città dell'amore, il francese è la lingua dell'amore, i
Francesi sono il popolo dell'amore???
Non
mi esprimo.
Certamente
sono il popolo dei baci. Non soltanto per il celeberrimo bacio alla
francese, ma perché in generale amano molto “faire la bise” e
presentarsi a colpi di mascella.
E
non è una cosa solo da donne. No, no! La bise va alla grande anche
fra gli uomini (amici, che si conoscono bene).
Mais
attention à la langue! Dare un bacio si dice “embrasser”,
abbracciare “caliner”... baiser non
si dice. O meglio si può dire, ma si accetta il rischio che volino
sberle.
En
effet, je ne le sais pas. J'y pense, quelques fois: mais je n'ai pas
encore réussi à lui donner une définition, une explication
satisfaisante.
Mais
j'ai compris une chose (ce n'est pas une intuition géniale, mais il m'a fallu du temps quand meme): c'est que l'amitié s'alimente par les
experiences vecues, par le chemin que l'on a fait ensemble.
L'amitié
vit de mémoire qu'on a en commun. Et quand la mémoire commune
comprend toute la vie... bah, alors on peut etre super-surs qu'il s'agit
d'amitié.
Donc
un grand Merci aux amis de toute une vie.
Peut-etre,
on n'est pas toujours comme nos amis nous voudraient, mais on a
toujours voulu rester amis. Et ça c'est la chose qui compte.
Cos'é l'amicizia?
In realtà, non lo so. Ogni tanto ci penso: ma non sono ancora riuscito a darle una definizione, una spiegazione soddisfacente.
Ma una cosa l'ho capita (non è una grande intuizione, ma ci è voluto del tempo): l'amicizia si alimenta attraverso le esperienze vissute, attraverso la strada che si è fatta insieme.
L'amicizia vive di memoria che si ha in comune. E allora, quando la memoria comune comprende tutta la tua vita... bé, allora puoi star certo che si tratta di amicizia.
Quindi un grande Grazie agli amici di tutta una vita.
Forse non siamo sempre come i nostri amici vorrebbero, ma sempre abbiamo voluto restare amici.